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Accueil / Voyages / Mexique, janvier - février 2018 39
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Si on s'approche tout près des ruches et qu'on regarde tous ces petits trous d'entrée, on voit dans chacun d'eux la tête d'une petite abeille qui monte la garde. Lorsqu'une copine veut entrer ou sortir elle s'écarte une fraction de seconde et reprend bien vite sa place. - DSCF7091
Aujourd'hui nous n'avons pas pu plonger, notre club affichait complet. Nous sommes donc allés visiter le Parque Punta Sur qui, comme son nom l'indique, est tout au sud de l'île. Il est principalement constitué d'une grande lagune bordée à l'est par la côte atlantique, rocheuse et sauvage et à l'ouest par de belles plages de sable blanc et très fin. C'est un beau parc et une réserve naturelle. On y voit de nombreux oiseux, des iguanes un peu partout, etc. Anne contemple la lagune et son regard tombe sur un drôle de bout de bois, à moitié immergé (juste à droite et au dessus de sa main gauche). - DSCF7089
Ce n'est pas vraiment un bout de bois, c'est mister Coco le crocodile qui a faim et se demande quand donc un de ces touristes va se décider à venir faire trempette. Dommage pour lui nous avons finalement préféré nous baigner à quelques mètres de là mais dans la mer plutôt que dans la lagune. - DSCF6944
San Miguel de Cozumel est une ville moyenne de province, généralement envahie de touristes, mais en matière d'art graphique de rue, elle n'a pas grand chose à envier à New York, Londres ou Marseille (oui, Marseille vaut bien Paris, de ce point de vue). Les artistes d'ici ont une imagination débordante, abondamment nourrie des traditions Maya, espagnoles, européennes, américaines... Du coup on tombe aussi bien sur une caricature de Mick Jagger, Quetzalcoatl le serpent à plumes, un Flipper le dauphin (rose) ou une ré-interprétation de la pochette de l'album Abbey Road des Beatles. - DSCF7053
Au fait, fans des Beatles, tout le monde avait déjà remarqué que McCartney a les pieds nus ? Et qu'il y a une coccinelle (beetle en anglais) garée à gauche ? D'ailleurs c'est peut-être une des raisons pour lesquelles l'artiste a choisi ce thème pour décorer un mur. La coccinelle est vraiment partout à Cozumel. - pelican-2
A Cozumel, même en pleine ville, il y beaucoup d'oiseux. Certains nous sont familiers, comme les pigeons. D'autres sont plus exotiques, comme mon copain le pélican qui pèche depuis la jetée en ignorant superbement les touristes qui lui tournent autour et font des selfies avec lui. - vautours-2
Ou comme les compères vautours noirs, qui tournent au-dessus du restaurant rasta de Punta Sur. Nous ne savons pas pourquoi ils ont élu ce restaurant en particulier. Quoi qu'il en soit, et ça n'a sûrement aucun rapport, nous n'y avons pas déjeuné. - DSCF7239
Comme promis, voici des nouvelles du carnaval de Cozumel. Hier soir nous avons assisté à la première grande parade et nous sommes devenus sourds pour quelques heures. Un boucan d'enfer où les sonos des chars, alimentées par d'énormes groupes électrogènes de chantier, et les groupes de percussionnistes se disputent le record de décibels. Pour les fans, voici une photo du char Game of Thrones (sans son équipage), un peu glauque mais assez réussi. - DSCF7361
Et aussi celle d'un tout petit char familial avec trois enfants sages comme des images, fiers comme Artaban et beaux comme des astres. - DSCF7445
Hier dimanche nous sommes retournés sur le continent pour faire deux plongées dans des cénotes, ces sortes de grottes remplies d'eau qu'on trouve un peu partout dans la péninsule du Yucatan. Lever à 6 heures pour prendre le ferry de 7 heures. A 9 heures et demie nous entrions dans l'eau (un peu fraîche mais pas trop) d'un premier cénote, "Pequeno Hermano" (petit frère) du réseau Chac Mool. L'eau est douce dans la couche supérieure, jusqu'à environ 12 mètres de profondeur où on rencontre l'halocline, c'est à dire la frontière très nette entre eau douce et eau salée. Nous, nous sommes restés dans l'eau douce. Donc, on descend là-dedans, dans le noir, par le petit escalier en béton. - cenote chac mool
Mais on a des lampes torches et, en de nombreux endroits, on voit la lumière du jour. C'est féerique, avec des couleurs fantastiques, des bleus et des verts surtout, lorsque la lumière du soleil rentre dans l'eau par une ouverture de la grotte à grands traits de lumière obliques. Mais aussi les jaunes et les oranges des concrétions calcaires, le blanc et le gris des stalactites et des stalagmites... Magnifique. Le plus surprenant c'est qu'on croise pas mal de petites bêtes. Des poissons, bien sûr, qu'on peut voir à la surface avant même d'entrer dans l'eau. Dans une cavité totalement sombre où une poche d'air subsiste entre l'eau et le plafond de la grotte, nous avons vu une énorme tarentule à pattes velues et arrière train rouge, posée sur un rebord de pierre, à peine au dessus de l'eau. Et des espèces d'araignées - crabes - scorpions, on ne sait pas trop, avec quatre paires de pattes et des pinces, qui courent sur les parois émergées. Ainsi que des vers blancs qui sécrètent un mucus gluant pour attraper leurs proies. On se croirait chez Indiana Jones. Il y a toute une vie là-dedans, probablement bien adaptée aux conditions particulières du lieu. Diablement intéressant et beau. PS: la photo prise sous l'eau n'est exceptionnellement pas de nous car nous n'avons pas d'appareil photo submersible. On l'a empruntée sur Internet à un autre plongeur pour vous montrer quand même à quoi ça ressemble. Mais c'est bien le cénote "Kukulcan", le second du réseau Chac Mool où nous avons plongé. - DSCF6520
Au Mexique, et dans une bonne partie de l'Amérique centrale, ce qui tient lieu de pain c'est les tortillas. Dans l'alimentation mexicaine elles ont la même importance considérable que le pain chez nous il y a 100 ou 200 ans. Ce sont des galettes de maïs fabriquées, non pas à partir de farine de maïs, mais à partir de maïs bouilli dans de l'eau de chaux puis réduit en pâte grâce à un ustensile qui ressemble à un hachoir à viande à manivelle. La pâte est ensuite formée en petites boulettes, écrasée à la main pour faire des petits disques de 12 à 15 centimètres de diamètres, puis cuite rapidement des deux côtés sur une plaque de métal chauffée au feu de bois. Les tortillas sont partout. Entières et souples elles emballent les aliments dans les tacos, les enchiladas ou les quesadillas. Coupées en triangles et frites dans l'huile elle deviennent les tortilla chips que l'on sert chez nous à l'apéritif et qui accompagnent très bien le guacamole. Ces mêmes chips se retrouvent dans les nachos, etc. Lors de notre périple dans le Yucatan nous avons déjeuné dans une famille mexicaine de la région de Valladolid et nous avons pu voir comment Margarita prépare les tortillas selon la méthode traditionnelle. - DSCF6521
Anne a essayé d'aplatir une tortilla et elle pourra vous dire que ce n'est pas si facile que ça en a l'air. On dit ici que lorsqu'une fille arrive enfin à faire les tortillas correctement, elle peut se marier. Les hommes, bien sûr, ne mettent pas la main à la pâte. Ils s'occupent de choses plus importantes comme le football ou la bière... - DSCF6563
Aujourd'hui la plupart des tortillas sont fabriquées par des machines ultra-modernes... ou moins modernes. On a vu au marché de Merida des vieux tromblons de ferraille noircie qui font des tortillas bien plus vite que Margarita. Mais bien sûr, elles sont moins bonnes. - DSCF7610
Le carnaval c'est fini. Hier soir a eu lieu la dernière grande parade de mardi gras. C'était à nouveau très bruyant et grandiose. Allez, pour la route, voici donc quelques images de plus de ce grand moment de fête.