- cenote chac mool
Mais on a des lampes torches et, en de nombreux endroits, on voit la lumière du jour. C'est féerique, avec des couleurs fantastiques, des bleus et des verts surtout, lorsque la lumière du soleil rentre dans l'eau par une ouverture de la grotte à grands traits de lumière obliques. Mais aussi les jaunes et les oranges des concrétions calcaires, le blanc et le gris des stalactites et des stalagmites... Magnifique. Le plus surprenant c'est qu'on croise pas mal de petites bêtes. Des poissons, bien sûr, qu'on peut voir à la surface avant même d'entrer dans l'eau. Dans une cavité totalement sombre où une poche d'air subsiste entre l'eau et le plafond de la grotte, nous avons vu une énorme tarentule à pattes velues et arrière train rouge, posée sur un rebord de pierre, à peine au dessus de l'eau. Et des espèces d'araignées - crabes - scorpions, on ne sait pas trop, avec quatre paires de pattes et des pinces, qui courent sur les parois émergées. Ainsi que des vers blancs qui sécrètent un mucus gluant pour attraper leurs proies. On se croirait chez Indiana Jones. Il y a toute une vie là-dedans, probablement bien adaptée aux conditions particulières du lieu. Diablement intéressant et beau. PS: la photo prise sous l'eau n'est exceptionnellement pas de nous car nous n'avons pas d'appareil photo submersible. On l'a empruntée sur Internet à un autre plongeur pour vous montrer quand même à quoi ça ressemble. Mais c'est bien le cénote "Kukulcan", le second du réseau Chac Mool où nous avons plongé. - DSCF6466
Voici la dernière page de ce petit carnet de voyage. Après les tortillas, elle est à nouveau consacrée à la gastronomie du Yucatan. Dans la région de Valladolid on fume beaucoup ... la viande. Saucisses, steaks, côtes de porc, tout y passe. Certaines petites villes sont spécialisées dans la viande fumée et on s'en rend compte en les traversant, même les yeux fermés. Nous avons visité une fumerie et vu les fumoirs. Ce sont des bacs en béton, à peu près de la taille d'une baignoire, dans lesquels on allume un feu de bois. Ils sont recouverts d'une grille métallique ou de barres de bois, sur lesquelles on dépose ou suspend les pièces de viande ou les saucisses. Le tout est recouvert par des morceaux de carton. L'atmosphère est terriblement enfumée, presque irrespirable et on se demande comment les gens qui travaillent là peuvent la supporter plus de quelques minutes. On a goûté et c'est délicieux. - DSCF6467
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Cet après-midi, après avoir exploré quelques temples Mayas, nous avons fait trempette dans le cenote de Samula, à quelques kilomètres de Valldolid. - DSCF6489
La pyramide de Chichen Itza, l'un des sites précolombiens les plus célèbres du Mexique. Un mélange des styles Maya et Toltèque. Jadis on pouvait l'escalader (comme celle de Ek Balam que nous avons vue hier). Mais comme il y a 3 millions de visiteurs par an c'est maintenant interdit afin de la préserver. En outre certains touristes se cassaient la figure et le cou, ça ne faisait pas une très bonne publicité. De toute façon, Anne n'aime pas trop les escaliers et ceux-là sont vraiment les pires qu'on puisse imaginer. Pas de regrets, donc. - DSCF6520
Au Mexique, et dans une bonne partie de l'Amérique centrale, ce qui tient lieu de pain c'est les tortillas. Dans l'alimentation mexicaine elles ont la même importance considérable que le pain chez nous il y a 100 ou 200 ans. Ce sont des galettes de maïs fabriquées, non pas à partir de farine de maïs, mais à partir de maïs bouilli dans de l'eau de chaux puis réduit en pâte grâce à un ustensile qui ressemble à un hachoir à viande à manivelle. La pâte est ensuite formée en petites boulettes, écrasée à la main pour faire des petits disques de 12 à 15 centimètres de diamètres, puis cuite rapidement des deux côtés sur une plaque de métal chauffée au feu de bois. Les tortillas sont partout. Entières et souples elles emballent les aliments dans les tacos, les enchiladas ou les quesadillas. Coupées en triangles et frites dans l'huile elle deviennent les tortilla chips que l'on sert chez nous à l'apéritif et qui accompagnent très bien le guacamole. Ces mêmes chips se retrouvent dans les nachos, etc. Lors de notre périple dans le Yucatan nous avons déjeuné dans une famille mexicaine de la région de Valladolid et nous avons pu voir comment Margarita prépare les tortillas selon la méthode traditionnelle. - DSCF6521
Anne a essayé d'aplatir une tortilla et elle pourra vous dire que ce n'est pas si facile que ça en a l'air. On dit ici que lorsqu'une fille arrive enfin à faire les tortillas correctement, elle peut se marier. Les hommes, bien sûr, ne mettent pas la main à la pâte. Ils s'occupent de choses plus importantes comme le football ou la bière... - DSCF6563
Aujourd'hui la plupart des tortillas sont fabriquées par des machines ultra-modernes... ou moins modernes. On a vu au marché de Merida des vieux tromblons de ferraille noircie qui font des tortillas bien plus vite que Margarita. Mais bien sûr, elles sont moins bonnes. - DSCF6625
Non, ce n'est pas le capitaine Haddock qui coupe les moustaches de Dupond et Dupont. C'est l'opérateur de la machine à carder le sisal pour en faire ensuite des ficelles, des cordes, des tapis... Aujourd'hui (entre autres) nous avons visité l'hacienda Sotute de Peon où on a cultivé et exporté le sisal pendant des décennies depuis le milieu du 19ème siècle. Elles est tombée à l'abandon en 1965 face à la concurrence du nylon. Récemment un riche mexicain l'a rachetée et a décidé de ressusciter l'industrie du sisal avec les machines et les méthodes d'autrefois. La visite était très intéressante. Certaines ou certains auraient peut-être trouvé plus intéressante encore la maison du chocolat d'Uxmal que nous avons visitée ensuite. Délicieux. - DSCF6697
Non, on ne cède pas à la mode du selfie. On se dévoue et on se plante devant la grande pyramide d'Uxmal pour vous donner une idée de la taille du monument. Enorme le monument. Et le site tout entier. C'est encore plus impressionnant que Chichen Itza, qui était déjà hors catégorie. Uxmal est parsemé de nombreux ouvrages imposants par la taille mais aussi étonnants par la sophistication des ornementations. - DSCF6882
Les iguanes pullulent et certains se dévouent même pour surveiller la baignade des touristes. - DSCF6883
Le site archéologique de Tulum est beaucoup moins impressionnant que ceux d'Ek Balam, Chichen Itza ou Uxmal que nous avons déjà vus. Mais il est situé dans un endroit magnifique, en haut d'une falaise qui surplombe la mer et qui abrite de belles plages. Ces ruines maya perdues dans la végétation, avec la mer turquoise et le ciel azur comme toile de fond, c'est tout à fait inspirant, presque irréel. On se croirait dans un jeu vidéo façon Myst. - DSCF6901
Au Mexique on trouve des espèces d'abeilles sans dard (qui ne piquent donc pas). On les appelle les melipona. Leur miel est très réputé et les anciens mayas le récoltaient déjà. Les ruches traditionnelles qu'on leur fabrique sont une simple section de tronc d'arbre creux, d'une cinquantaine de centimètres de long et d'une vingtaine de centimètres de diamètre qu'on pose à l'horizontale sur des supports en forme d'espaliers. Les deux extrémités de cette sorte de bûche sont obturées par un palet rond de bois qui s'encastre parfaitement dans le tronc. Sur le côté, au milieu, on perce un petit trou d'un ou deux centimètres de diamètre et voilà. Les abeilles viennent y habiter et elles y construisent des structures compliquées avec chambre, anti-chambre, garde-manger, etc. Lorsque l'apiculteur veut récolter le miel il retire l'un des bouchon, incline la bûche et laisse couler le miel. On trouve aussi des ruches plus modernes, cubiques et avec couvercle. Mais le petit trou qui sert d'entrée est toujours le même. - DSCF6905
Si on s'approche tout près des ruches et qu'on regarde tous ces petits trous d'entrée, on voit dans chacun d'eux la tête d'une petite abeille qui monte la garde. Lorsqu'une copine veut entrer ou sortir elle s'écarte une fraction de seconde et reprend bien vite sa place. - DSCF6926
Hier nous avons quitté Tulum pour Playa des Carmen où nous avons pris le bateau pour Cozumel. La région est peuplée d'habitants étranges. Certains ont une poche élastique accrochée sous un long bec. Ils remplissent la première avec les poissons qu'ils attrapent avec le second. Les gens d'ici les appellent les pelicanos.